Bonjour la gang du goût !
J’espère que vous passez un bel été et que vous aussi profitez bien de l’abondance des produits ! Aujourd‘hui j’ai envie de vous parler des fleurs et plantes sauvages comestibles qui ornent le paysage estival québécois. J’ai choisi pour l’occasion de vous parler du vinaigrier, aussi connu sous le nom de sumac. Vous avez sans doute déjà vu les arbres de vinaigrier aux abords des routes de la région. Ces arbres de taille moyenne forment de grandes « cocottes » ou bouquets de fruits de couleur rouge vin.
Saviez-vous qu’en plus d’avoir des propriétés gustatives, le vinaigrier a aussi des propriétés médicinales ?
Au Moyen-Orient, le fruit séché mélangé à l’origan est à la base d’une épice qu’on appelle zaatar. Plus près de chez nous, les Autochtones attribuent à ce fruit riche en vitamine C des propriétés pour traiter l’arthrite et la diarrhée, ou encore pour stimuler l’appétit.
L’ajout de cette fleur versatile à votre cuisine apportera un petit goût acidulé à vos plats de viande, de poisson ou de légumes. On peut évidemment se procurer du sumac à l’épicerie, mais quelle occasion ratée de mieux profiter de notre nature locale! De plus, ce sumac récolté sur les étalages du supermarché provient souvent du Liban ou de la Turquie. Je vous propose donc de profiter de la saison de floraison annuelle pour le transformer et le préserver pour ensuite le saupoudrer à vos plats tout au long de l’année !
Reconnaître le vinaigrier est assez simple et il est difficile de se tromper. C’est donc une espèce de fleur propice pour s’initier à la cueillette. Bien qu’il soit souvent observable sur le bord de l’autoroute, il est souhaitable de trouver un spécimen un peu plus éloigné de cette source de pollution automobile. Si vous êtes chanceux, vous en avez déjà un près de la maison. Sinon, une marche dans le quartier devrait suffire. Vous pouvez aussi toujours demander à votre maraicher(ère) préféré(e) d’en récolter pour vous.
Pour la récolte, il est important de porter des gants puisque la sève peut parfois s’avérer toxique. D’abord, sélectionnez les cocottes bien rouges et bien mûres et coupez-les à la base. Ensuite, on doit les sécher trois jours à l’air libre ou encore une journée au déshydrateur. Une fois bien sèches, il suffit de détacher les petits fruits de la cocotte. Ceux-ci devraient tomber assez facilement. Ensuite, passez ces petits fruits au robot culinaire pour en faire une poudre. Et voilà, vous avez votre poudre de sumac prête à être pitchée sur tout !!
Pour une dégustation plus rapide, je vous propose aussi une recette de limonade.
Vous aurez besoin de :
- 5 grappes bien mûres de vinaigrier
- 1 litre d’eau
- Du miel (au goût)
Préparation
- Faire macérer les grappes dans l’eau pendant 24 heures au réfrigérateur.
- Filtrer le mélange de macération.
- Ajouter le miel au goût.
Et il ne vous reste qu’à déguster ! La limonade peut être servie directement sur glace ou encore service de base pour un cocktail. Je vous conseille d’essayer un agencement avec le gin local Wabasso original !
Bonne dégustation !